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Fortement remaniée lors du projet de Saint-Quentin-en-Yvelines, Montigny a subi de précis plans d’urbanisme dictés par l’ambitieux projet de la « Ville Nouvelle ». L’identité territoriale d’une commune se définit habituellement par des bâtis, des voiries, des aménagements afin d’affirmer une singularité. Circuler sur la limite communale permet d’en comparer les espaces intérieurs et extérieurs, ainsi que de mieux appréhender le comportement de ses éléments aux abords de leurs marges.
Si les zones naturelles offrent, comme attendu, une unité quasi parfaite dans et hors Montigny, le recours aux lotisseurs, aux projets globaux d’urbanisme, créent une uniformité beaucoup plus troublante dans les zones « habitées ». Comme de trop semblables catalogues, des quartiers entiers ne sont que reproduction de motifs identiques, lissant toute diversité humaine. La municipalité peine à s’y identifier par elle-même, ne parvient pas vraiment à définir, à communiquer une indépendance, trahissant l’existence d’une relation quasi hiérarchique avec la Ville Nouvelle.
Pourtant, une rupture visuelle entre « dans et hors » Montigny existe bel et bien, parce que voulue, dessinée parmi l’uniformité subie et ses passerelles sans cesse renouvelées. Le plus souvent, cette rencontre de communes prend la forme d’une voirie « de contour », no man’s land prudent par-delà lequel chaque territoire observe l’autre, examine ses choix avec contrôle, avec une sage politesse.
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